jeudi

La clef des champs



Ce matin en partant tu as claqué la porte
si pressée qu'en courant, tu as laissé la clef,
sur l'ouverture béante, un silence de morte,
fut témoin de ton vol, ta fuite, mon évadée...

A cet heure ton absence, provoque de si fortes
blessures, saignant mon coeur meurtri, et déchiré,
que je subis ce vent, qui les feuilles emporte,
en pleurant seul assis, au seuil de notre foyer.

Et j'attends dans le soir, le retour improbable,
du bonheur évanoui, dans tes plaisirs coupables,
l'antre ouverte seule m'attend, pour une nuit de pleurs.

Je laisserai ce soir, la lumière allumée,
le pas de notre porte, ouvert à tes regrets,
dont la serrure te tendra, la clé de mon coeur.