lundi

Pilleurs de vent


Depuis le vaste Orient aux plaines étendues,
où Attila vainqueur, chevauchait à grands cris
le silence des steppes, arasées, infinies
s'ouvre à nous, assoupis dans des songes diffus :

Au levant dans les herbes des guerriers fourbus
somnolent sur leurs chevaux que la fin de la nuit,
un à un interpelle : et la faim ? et l'ennui ?
S'agitant sous leurs maîtres, ils appellent à leur dû.

La gloire des conquêtes n'a jamais atténué
L'insatiable désir de tout recommencer :
Chaque jour le butin, chasse les gains de la veille.

Emportant la mémoire des guerriers ardents,
leurs victoires ont accablé les soldats de vent,
L'orientale nue, seule s'ouvre à leur sommeil.