dimanche

Duel d'enfants


Te souviens-tu la belle encor, des chamarrées
couleurs du soir, ces nuits d'alors ou la vigueur
de notre amour glissait au creux, à la langueur
des violons tendres et lourds, des nuits étoilées

Raconte moi, la belle encor, ces destinées
en longues histoires, arrachant de mes yeux les pleurs
lorsqu'à la fin toute esseulée, la princesse meurt
et d'un baiser, le prince surgit, la belle rescucitée.

Jouons sans fin de ces mensonges, où les enfants
s'accrochent aux ombres, des jours qui passent, du temps
Rions encore un peu la belle, dans la pénombre

et que nos corps s'unissent enfin, des cris des sons,
des brâmes jouisseurs, du duel où nos griffes en nombre
s'affrontant jusqu'à l'aube, récitent nos passions