jeudi

A jamais, ma f(l)amme


Quand les vents de l'automne soulèvent la colère,
comme les feuilles fauves, balayées de tourments.
Quand le ciel se fait lourd, et que je désespère,
que les larmes s'écoulent, des souvenirs fuyants.

Prométhée je subis, aux entrailles l'enfer.
Ô aigle vengeur, achève-moi à l'instant !
Si tu le veux, arrache, cisaille donc ! opère !
mais je t'en supplie : abrège ton oeuvre, et va t'en.

Tu étais venue, mon bel Archange de lumière,
illuminer ma vie, d'un espoir éphémère :
la joie infinie, d'un éternel printemps.

Pourquoi ai-je, folie, ainsi défié les Dieux ?
jalousement emporté, et offert ce présent ?
Je t'ai perdue d'avoir, joué avec le feu.